LA REPROGRAPHIE IMPRIMERIE

Autre branche de

l'adaptation : la reproduction de documents via l'imprimerie...

 

Une demande du public variée stimule la tâche principale du reprographe-adaptateur : la duplication en agrandi de documents par photocopie puis l'assemblage ou le brochage des documents.

 

« On travaille pour les élèves, on adapte les manuels scolaires, les livres de poche pour la bibliothèque, on s'occupe de l'impression du journal de l'école.... mais on fabrique aussi des documents pour le fonctionnement interne, convocations, menus de Noël...» explique Madame Christiaens, responsable d'une petite équipe au sein du Service d'imprimerie. « Heureusement j'ai des collègues avec lesquels on s'organise en cas de coup de feu. L'an dernier, à la rentrée par exemple, on a fait 300 livres. »

 

« On fait aussi des documents pour les élèves qui sont à l'extérieur, en intégration. » ajoute-t-elle.

 

Reproduire, manipuler pour agrandir

 

L'utilisation de l'ordinateur et de la photocopieuse mais aussi de nombreuses autres machines permet « d 'adapter les documents pour donner le maximum de confort aux élèves. » précise cette technicienne fière de faire de l'adaptation et pas seulement de la reproduction.

 

« Une fois le livre scanné, on utilise un logiciel pour paginer ; on passe du format A4 au format A3 et les tailles de lettres vont de 12 à 14 selon la taille de départ ; les pages sont reliées par spirale plastique, le livre est plus lourd mais tout à fait utilisable. Il faut cinq à six heures pour obtenir la reproduction agrandie d'un manuel scolaire. On grave aussi les livres sur CD. Nous fabriquons également des cahiers avec un lignage spécifique. Nous disposons d'une cinquantaine de modèles adaptés à l'acuité visuelle de l'élève et à sa pathologie.» dit-elle en nous ouvrant le classeur contenant les modèles de lignage en encre verte.

 

Conditions de travail et formation

 

« Adapter les documents pour les élèves, leur rendre service » est le leitmotiv de cette dame qui travaille 39 heures par semaine. « Je commence à 7 heures et je fais mon maximum pour faire les agrandis avant 8h30 pour distribuer dans le casier des professeurs. »

 

Les odeurs des produits, la chaleur, le bruit des machines, la station debout prolongée et le piétinement n'entament guère l'entrain et la motivation de son équipe sans laquelle l'établissement ne pourrait pas fonctionner. « J'apprends tous les jours, avant on travaillait en noir et blanc, maintenant on fait de la couleur et c'est magnifique. Les documents demandés sont toujours différents. Je suis en contact permanent avec les enseignants et les élèves.» ajoute la Marianne de l'adaptation.

 

L'emploi est souvent accessible sans formation ou avec un diplôme de niveau V et une formation en interne. « Je n'ai pas le titre de reprographe, je suis un agent territorial et j'ai appris par moi-même sur le tas. Je ne peux pas être reconnue par l'Éducation Nationale alors que ça fait 22 ans que je fais ça.»

 

C'est la récréation, un professeur entre... Nous quittons ce poumon de l'établissement avec l'espoir que la reconnaissance et le recrutement s'imposent bientôt là où le professionnalisme et le dévouement œuvrent pour le bien commun.

 

 

Petit diaporama des machines utilisées en reprographie.